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Clearstream : Sarko contre Villepin

2 participants

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Clearstream : Sarko contre Villepin Empty Clearstream : Sarko contre Villepin

Message  Mind Matter Mar 22 Sep - 10:15

La procès Clearstream s'ouvre ce lundi , une affaire qui fait trembler les sommets de l'État et dont Dominique de Villepin sera la vedette.

Catherine DEHAY


Machination , coups bas, magouilles, haine et rivalités : Clearstream est une affaire politico-judiciaire hors norme avec pour protagonistes un ancien Premier ministre et l'actuel président. « Ce procès, c'est le procès d'une époque. C'est le procès de moeurs politiques françaises, quand l'appareil judiciaire français est instrumentalisé par les pouvoirs politiques », déclare le journaliste Denis Robert, soupçonné d'avoir détenu les listings.

1. L'affaire Tout commence au printemps 2004 par l'envoi de lettres anonymes au juge Van Ruymbeke. Il s'agit de comptes occultes à la banque luxembourgeoise Clearstream. Figurent dans la liste, des dizaines de personnalités du monde de l'industrie, de la police ou de la politique, dont Dominique Strauss-Kahn, Charles Pasqua, Jean-Pierre Chevènement et... Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur. Il apparaît sous deux patronymes, Stéphane Bosca et Paul de Nagy, correspondant à son nom complet en hongrois (Nagy-Bosca). Ces personnalités sont censées avoir touché des pots-de-vin, via la société financière luxembourgeoise, à l'occasion de la vente de frégates françaises à Taïwan en 1991.

En septembre, une enquête est ouverte pour « dénonciation calomnieuse » .

2. La machination. Très vite les investigations du juge démontrent que ces listes sont fausses. On sait aujourd'hui qu'elles sont le fruit d'une machination. C'est l'ancien responsable d'EADS, Jean-Louis Gergorin, qui a remis les documents falsifiés à son ami de Villepin et qui les a envoyés au juge sur l'insistance, dit-il, de Villepin. Il ignorait, prétend-t-il, qu'ils étaient falsifiés. L'informaticien Imad Lahoud a avoué en décembre 2008 être le falsificateur. Il a d'abord dit avoir agi pour Gergorin et explique aujourd'hui avoir introduit le nom de Sarkozy dans les listings sur ordre de Dominique de Villepin. Ce dernier aurait voulu « l'élimination du rival politique que représentait Nicolas Sarkozy » .

Dans le Journal du dimanche du 6 septembre, Lahoud en rajoute une couche : « la cabale contre Sarkozy était montée sous la connaissance de Dominique de Villepin » . Mais l'homme, qualifié d'« irresponsable » par le DGSE, a donné des dizaines de versions différentes de l'affaire, ce qui entame son crédit.

3. La plainte. Ulcéré de voir figurer son nom dans le faux listing, Sarkozy a déposé plainte le premier, dès janvier 2006. Il dit avoir appris la manipulation par la presse et est persuadé que de Villepin, le protégé de Chirac, a voulu le faire passer pour un des bénéficiaires de pots-de-vin afin de le déstabiliser et de lui barrer la route de l'Élysée en 2007. Les deux hommes, bien que membres du même gouvernement, étaient à l'époque concurrents dans la course à la succession de Chirac et se détestent toujours cordialement.

4. La haine. Le procès qui s'ouvre ce lundi devant le tribunal correctionnel de Paris est donc le prolongement judiciaire d'une haine féroce et violente entre deux rivaux politiques : Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin. Clearstream, c'est l'histoire de deux héritiers en politique, deux hommes de la droite gaulliste que tout sépare sauf l'ambition de succéder à Chirac en mai 2007. Nicolas Sarkozy l'a finalement emporté sur le terrain politique. Et si Dominique de Villepin était condamné le 23 octobre prochain, la victoire serait totale. L'ennemi juré de Sarko risque jusqu'à 5 ans de prison et 45 000 euros d'amende.

5. Imbroglio À l'approche du procès, les passions se déchaînent. Confidences douteuses et révélations sulfureuses s'étalent dans la presse. Clearstream est devenu le scandale dont tout le monde parle mais que personne ne comprend vraiment... Un imbroglio politico-judiciaire, où tous les coups sont permis. Mais qui est vraiment derrière les faux listings ? Qui a lancé l'opération et pourquoi ? Mystère. Le dossier épais de milliers de pages recèle fort peu de preuves irréfutables.

Villepin, l'accusé vedette

Le rival honni de Sarkozy fait figure d'accusé numéro 1. L'Élysée compte démontrer au cours du procès que Dominique de Villepin est l'instigateur de la manipulation. Le procureur de Paris qui sera chargé de porter l'accusation déclarait fin août: «les juges disent qu'il est l'instigateur premier de l'ensemble du système, moi je dis qu'il est un des bénéficiaires collatéraux, mais parfaitement conscient.»

Villepin a gardé pour lui seul les listings que Gergorin lui a remis. Il aurait ensuite chargé en catimini le général Rondot, un ex-espion alors conseiller au ministère de la Défense, d'enquêter sans rien dévoiler de ces investigations parallèles notamment à la ministre de la Défense Alliot-Marie. Pire, il aurait dissimulé les résultats des investigations innocentant Sarkozy. L'ancien Premier ministre se défend d'être un intriguant calculateur. Il se dit innocent, promet de déjouer la conjuration et dénonce l'«instrumentalisation de la justice», sous entendu, par l'Élysée.L'ancien Premier ministre affirme qu'il se rendra «le cœur très, très léger» au palais de justice de Paris. Il est jugé pour complicité de dénonciation calomnieuse, complicité d'usage de faux, recel d'abus de confiance et recel de vol.

LES ACTEURS

1. Jean-Louis Gergorin

C'est par lui que tout est arrivé. Gergorin a reconnu être le corbeau qui a envoyé les faux listings au juge Renaud van Ruymbeke. Mais il maintient depuis le début de l'affaire qu'il ignorait que les documents étaient faux. Il était à l'époque l'un des vice-présidents d'EADS. Gergorin est un proche de Dominique de Villepin, un homme d'influence et de réseaux. Fin connaisseur du monde du renseignement, il est également un ami de longue date du général Philippe Rondot. Il était en contact étroit avec Imad Lahoud qui l'accuse d'être à l'origine de la manipulation des documents. Il sera jugé notamment pour « dénonciation calomnieuse, faux et usage, recel d'abus de confiance et de vol ».

2. Imad Lahoud

Ce brillant mathématicien franco-libanais est soupçonné d'être le falsificateur des listings. Sa position a beaucoup varié durant l'enquête, ce qui entame sa crédibilité.

Il a d'abord affirmé que son rôle s'était limité à récupérer les documents auprès du journaliste Denis Robert. Il a ensuite accusé Gergorin d'avoir orchestré la manipulation dans le cadre de rivalités au sommet d'EADS. Il a tout récemment déclaré avoir ajouté le nom de Sarko, à la demande de Gergorin et « sous la connaissance de Villepin », dans les listes que lui avaient remis le journaliste Robert et Florian Bourges qui avait été chargé de dresser des listes de comptes pour une mission d'audit chez Clearstream.

Lahoud sera jugé pour « faux et usage, recel d'abus de confiance et de vol, dénonciation calomnieuse ».


3. Philippe Rondot

Cet ancien agent des services de renseignement sera entendu comme témoin au procès. Mais il occupe une place non négligeable dans l'affaire.

Il a enquêté sur les listings Clearstream dès 2004 à la demande de Dominique de Villepin. Les juges ont puisé de nombreux éléments dans les notes du général Rondot consignées dans des carnets et sur son ordinateur. Dans les carnets de l'ex-espion étaient soigneusement relatées des réunions secrètes, avec Dominique de Villepin, consacrées aux listings. Un « cabinet noir » voué à détruire Nicolas Sarkozy ? Ses notes impliquent directement l'Élysée, mais l'ex-espion n'a cessé de dédouaner Villepin et Chirac. Il désigne comme principaux instigateurs de la machination Jean-Louis Gergorin et Imad Lahoud.


4. Nicolas Sarkozy

L'avocat du président , fait rarissime, siégera au banc des victimes, puisque Nicolas Sarkozy s'est porté partie civile. Le président a vu son nom mentionné, sous une forme indirecte (Nagy et Bocsa, éléments de son patronyme complet) dans les fameux listings dénonçant à la justice en 2004 les pseudo-bénéficiaires de pots-de-vin d'une vente de frégates à Taïwan en 1991. Il a vu dans cette falsification une tentative de Dominique de Villepin de lui barrer la route de l'Élysée, avant 2007.

Il affirme avoir eu connaissance de la machination par la presse. Mais un doute subsiste. Selon Charles Pasqua, dont Le Parisien a publié un extrait du procès-verbal, le président connaissait tout de la manoeuvre ourdie contre lui dès 2004, soit deux ans avant que de déposer plainte et à laisser faire. Pourquoi ? Pour en tirer lui aussi un profit politique ?


http://www.actu24.be/article/monde/clearstream__sarko_contre_villepin/343792.aspx?utm_source=newsletter%2Bactu&utm_medium=newsletter&utm_campaign=newsletter%2Bactu


Perso,.....je ne suis pas certaine d'avoir compris cette histoire,....
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Message  DeProfundisMorpionibus Mar 22 Sep - 11:17

Clearstream pour les nuls...

Suffit de lire le bon journaliste...

Mon ami Denis...

http://bibliobs.nouvelobs.com/20090827/14188/denis-robert-clearstream-2-sera-le-proces-dune-epoque
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