Taisez-vous

Affaire Mitterrand: les idiots utiles - et inconscients - du FN !
Elie Arié - médecin

Les critiques de Frédéric Mitterrand ont été dénoncées comme des suiveurs du Front National. Mais, pour Elie Arié, c'est le comportement irresponsable d'élites s'estimant au-dessus des lois qui est le vrai moteur de l'extrême-droite.

« Taisez-vous, vous faites le jeu du Front National ! » : mais quand donc finiront ce terrorisme et cette néo-censure si inefficaces et si archaïques d’une pseudo-élite auto-proclamée, ayant toujours un métro de retard (peut-être parce qu’elle ne prend jamais le métro) ?

Il a fallu près de 30 ans pour que la gauche reconnaisse qu’elle avait fait preuve d’un certain « angélisme » en matière de lutte contre l’insécurité, dont les classes défavorisées étaient davantage victimes que les habitants des quartiers riches et protégés où l’on faisait la distinction entre « sentiment d’insécurité » et « insécurité réelle », faute de savoir de quoi était faite la réalité des autres : pendant 30 ans, parler de sécurité et de répression de la délinquance était tabou à gauche, et se heurtait au « Vous faites le jeu du Front National ! » -et rares sont ceux (Chevènement, Royal) qui avaient osé enfreindre ce tabou.

Et voilà qu’avec les affaires Frédéric Mitterrand et Polanski, qui n’en font qu’une, ça recommence. Intellectuels, politiques et journalistes de tout bord viennent au secours d’un des leurs, parlent de « chasse à l’homme », sans comprendre que ce qui provoque l’indignation populaire, c’est le sentiment - très justifié - qu’à partir d’un certain statut social, politique et médiatique, on est, en France, à l’abri des règles qui s’appliquent au commun des mortels : et pas seulement en matière financière, ce qu’on savait depuis longtemps.

L’affaire Polanski, d’abord ; si Frédéric Mitterrand voulait prendre sa défense, il aurait eu un certain nombre d’arguments à faire valoir qui méritaient d’être pris en considération: que, même pour assassinat, la prescription est de 30 ans ; que la victime elle-même ne cesse de répéter qu’elle souhaite qu’on cesse de parler de cette histoire, dont la réapparition sur la place publique est, pour elle, une source de souffrance ; que la Justice américaine applique les principes de « peines automatiques » et des « peines-plancher » prônées par Nicolas Sarkozy (cela, on conçoit que Mitterrand ne pouvait pas le dire…) , et que les effets sur le psychisme de Polanski de l’assassinat sauvage de sa femme enceinte de 26 ans n’y seraient pas pris en compte.

Or, au lieu de cela, qu’a trouvé à dire Mitterrand ? Qu’il était atterré par l’arrestation de Polanski et qu’il estimait de son devoir de le défendre - sans plus ; ce que chacun a perçu comme « entre gens de l’élite intellectuelle, nous devons nous soutenir » ; en même temps, Bernard Kouchner, intervenant auprès de Hillary Clinton en faveur de Polanski, se faisait renvoyer sur les roses et rappeler publiquement ce qu’est l’indépendance de la Justice…et révélait ainsi l’idée qu’il s’en faisait lui-même. Tout cela, bien sûr, est du pain béni pour le Front National.


L'élitisme fait le lit du populisme
Venons-en à l’affaire Mitterrand proprement dite.
• En 2005, il écrit un livre partout présenté comme autobiographique, dans lequel il parle de tourisme sexuel avec « des gosses » (c’est le mot qu’il emploie) prostitués ; dans ses interventions télévisées pour la promotion de son ouvrage (notamment chez Fogiel) , il insiste sur le fait que ce qui fait la valeur de son livre, c’est qu’il dit toute la vérité.
• Et, le 9 Octobre, il s’invite sur TF1, à l’heure de la plus grande écoute (ce que personne ne lui demandait) , pour expliquer le contraire, affirmer qu’il ne s’est jamais livré au tourisme sexuel ni à la pédophilie, avec des arguments qui ont laissé les auditeurs pour le moins sceptiques (les « gosses » avaient la quarantaine…) ; mais, en homme consommé de télévision, il savait très bien que la mise en scène de l’émotion y a plus de poids que les éléments rationnels.

Cette intervention prenait à contre-pied des politiques qui avaient pris sa défense, tels Betrand Delanoë : « Il trouve des mots poignants pour dire la culpabilité de toujours, la honte, c’est son histoire, et elle est bouleversante » ...Ces dénégations télévisées annulaient la contrition du livre, qui se suffisait à elle-même, et obligeaient à poser au Ministre une question qui ne se posait pas à l’écrivain : «Autobiographie ou fiction ? À quel moment a-t-il menti ? En 2005 ou en 2009 ? » ; question tout de même politiquement légitime : il serait difficile d’accepter qu’un Ministre ayant pratiqué le tourisme sexuel, si c’était le cas, siège au gouvernement d’un pays qui l’interdit et le punit, s’il ne le regrette plus puisqu’il le nie maintenant.

Or, rien de tel : « la question ne sera pas posée », on voit la quasi-totalité du monde politique considérer que cette intervention met fin au débat (j’en serais très surpris) , Benoît Hamon se déclarer maintenant satisfait, Mitterrand se prévaloir du soutien du Président de la République, le directeur du «Monde» se fendre d’un éditorial dénonçant « une chasse à l’homme », de grands intellectuels évoquer «les heures les plus sombres de notre histoire» (sur Internet, ça s’appelle un point Godwin), et la Garde des Sceaux ressortir l’éternel argument : « Ceux qui ont cru bon de suivre Mme Le Pen dans cette voie, aujourd’hui ce matin, ne se sentent peut-être pas très à l’aise ». Tous fachos, tous pétainistes !

Comment ne pas voir ce qui crève les yeux: qu’un tel comportement ne fait que renforcer, une fois de plus, la majorité des citoyens dans le sentiment « populiste » qu’il existe une caste qui s’estime au-dessus des normes, qui soutient ceux qui en font partie au-delà des divergences politiques, et que c’est ce comportement qui fait toute la force du Front National ?
Ceux qui dénoncent, aujourd’hui, les mœurs de république bananière dont témoignera la probable désignation de Jean Sarkozy à la tête de l’ EPAD (on comprend mieux les malheurs de Bockel, écarté du Ministère de la coopération sur ordre de Bongo : ce que voulait Sarkozy, ce n’était pas mettre fin aux méthodes de gouvernance du Gabon, mais les importer en France) seront-ils également sommés de se taire, si le FN s’y associait ? Quelle différence entre Jean Sarkozy et Jean-Christophe Mitterrand , alias« Papamadit »? Mais quand donc comprendront-ils

http://www.marianne2.fr/Affaire-Mitterrand-les-idiots-utiles-et-inconscients-du-FN-!_a182424.html

Le divorce...
Le mariage...
Le bling-bling...
Les vacances...
Les meufs d'ouverture...
Les "Casse-toi pov'con"...
Les "Descends ic pour m'le dire"...
Les "un ça va, plusieurs vive les dégats"...
Les buldozer de Calais...
Les Ascenseurs de l'EPAD...

Et aussi ce gros porc adipo-mieleux de "Fredo le prédateur"...

Ou encore la psychanalyse de la dinde de luxe...

Tout ce tapage médiatico-pipeulo-navrant n'est que nuage de fumée...

Pour à chaque fois cacher une réforme soit liberticide, soit anti-sociale de la real-Sarkozie...

Il serait temps que le peuple Français arrête de regarder la télé au profit d'un investissement en temps et en réflexion dans des mouvements socio-politico-citoyens...

Et on leur pèlera le jong, comme au bailli du Limousin...

Résistance et Révolte!

Misère...