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Te Voilà Prévenu, Mouloud

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Message  DeProfundisMorpionibus Mar 19 Nov - 9:57

Le Point est, de tous les «grands» hebdomadaires français, celui qui a le plus obstinément contribué, depuis le début des années 2000, à la libération, dans l’espace public, d’un discours «décomplexé» où les vilenies phobiques qui étaient naguère (plus ou moins) contenues dans les recoins faffeux de la société sont données comme des gages d’anticonformisme.



Et ce matin, cette très digne publication produit une nouvelle contribution, particulièrement édifiante, à cette promotion d’une libre parole délivrée du tyrannique joug du «politiquement correct»: elle vaut d’être lue de près, car il est somme toute assez rare de voir concentrés dans un si petit périmètre la presque totalité des plus dégueulasses clichetons (mélangés comme il se doit de quelques avantageuses prétéritions) de la «mal-pensance».



Son auteur est un certain François Kersaudy, «invité» régulier du Point: il est historien, nous dit Wikipédia, et il veut «démêler les fils» de la «pelote sans fin» du «racisme».



Pour ce faire, il énonce d’abord qu’un «racisme anti-blanc» s’est «développé depuis des décennies dans nos banlieues, comme l’a établi (…) le talentueux Pascal Bruckner».



Dans le moment où même des représentant(e)s de l’UMP donnent l’impression de s’émouvoir de la multiplication des ignominies négrophobes dont Christiane Taubira est (presque) tous les jours la cible, l’étrange gars, quant à lui, éprouve donc, insistons-y, le besoin pressant de s’inquiéter d’abord de la montée d’un «racisme anti-blanc» dont il n’envisage nullement de questionner la réalité, puisqu’elle a selon lui été démontrée par l’essayiste et romancier Pascal Bruckner: ne ris pas, s’il te plaît, ce n’est pas très gentil.



Après cette intéressante entrée en matière, l’exigeant mec «passe aux fondamentaux», pour narrer que: «Le racisme, dans sa définition originelle, est la conviction que certaines races sont supérieures à d’autres.»



Et c’est parfaitement exact.



Mais le dictionnaire propose également de définir le racisme comme une «hostilité systématique contre un groupe social».



Mais Kersaudy ne retient pas cette proposition, car cela l’obligerait à considérer qu’à cette aune, la France des années 2000, où la stigmatisation des musulman(e)s et des Roms (liste non exhaustive) bat quotidiennement son plein, est en effet raciste.



Or: il s’est donné pour mission d’arriver, au bout de son hallucinante dissertation, à la conclusion qu’elle ne l’est pas.



Certes, concède-t-il, «la France des années soixante a été xénophobe, c’est indéniable: les Français de l’étranger eux-mêmes étaient regardés de travers, et nos autorités avaient dû émettre un timbre-poste pour inciter les Français à sourire aux touristes».



Mais elle a aussi – et surtout - été d’une admirable bonté.



Par exemple: elle a offert aux «travailleurs immigrés» le «regroupement familial» - avec le triste résultat que cette «mesure de générosité raisonnable s’est transformée en filière d’immigration» de «peuplement», façon invasion.



D’autre part: elle leur a construit des «habitations HLM claires, spacieuses, avec tout le confort moderne».



Mais dans sa gigantesque gentillesse: la France, imprévoyante, est allée jusqu’à tolérer pour ces immigré(e)s une «liberté d’installation et de réinstallation, même s’ils avaient tendance à se regrouper par nationalités et dans les quartiers où le logement était le plus accessible».



De sorte qu’au fil des ans: ces si confortables «logements» ont été envahis par «des familles de quinze ou vingt personnes, généralement d’origine rurale, parfois polygames et qui voulaient y vivre un peu comme au pays, avec les enfants s’ébattant au dehors – où ils n’étaient plus surveillés par l’ensemble de la communauté, comme dans les villages du Maghreb ou d’Afrique noire ».



Adoncques, c’est assez nettement dit: c’est dans les délicieuses années où sa xénophobie (surtout visible dans ce qu’elle ne souriait pas suffisamment aux touristes), incontestable, se mélangeait tout de même de beaucoup de générosité que la France, prise dans un terrible «engrenage», a été submergée «par l’arrivée massive, année après année, d’immigrés réguliers et irréguliers».



En somme: cette (xénophobe mais si) gentille France de 1960 n’avait pas suffisamment mesuré qu’en matière d’immigration, si «une petite rivière fertilise, un flot dévaste».



Et la conséquence, quelques décennies plus tard, de cette impéritie est qu’aujourd’hui les «petits-enfants français» des «travailleurs étrangers» qui ont été si fort gâtés il y a un demi-siècle se sentent «encore moins français que leurs parents et leurs grand-parents» - et cela n’étonne pas du tout François Kersaudy.



Car en effet, explique-t-il: ils se sont retrouvés «en masse dans un pays où les intellectuels médiatiques crachaient à longueur de journée sur la France, son histoire et ses institutions; où les militants syndicaux et autres protestataires cassaient, brûlaient et séquestraient en toute impunité; où la télévision montrait chaque jour des centaines de meurtres, de vols et d’escroqueries; où les chaînes satellitaires arabes exportaient toute la violence des affrontements du Moyen-Orient; où des groupes de rappeurs lançaient en continu des cris de haine et des appels au meurtre contre les Blancs “faces de craies“, les institutions et les forces de l’ordre; où des bandes de quartier cultivaient très ouvertement la débrouille et la dépouille – tout cela sur fond d’écoles débordées, de chôamge endémique et d’assistanat dévalorisant».



Et certes, concède encore Kersaudy, «il y a eu», dans cette dévastation qui dure depuis de longues décennies, «d’admirables succès».



Genre: des immigré(e)s – «les plus lucides» - se sont «intégré(e)s par le travail».



(Merci qui?



Merci M. Bouygues.)



Mais ils n’étaient pas du tout la majorité de l’espèce, et «pour les autres, le profil type ressemble» désormais «à cela: le “jeune“ de banlieue méprise – voire maltraite – ses professeurs et reste inculte ; il est alors difficilement employable, et donc chômeur; en tant que tel, il proteste contre la société “raciste“ en rejoignant la bande du quartier, en pillant les magasins et en agressant les commerçants et leurs clients», qui, dès lors, «quittent le quartier, qui «devient un ghetto où la violence et la criminalité prospèrent» - alors qu’il était, avant que ces jeunes barbares ne le déshumanisent, tellement trendy.



Et c’est flippant – mais ce n’est pas tout.



Car d’autres éléments doivent selon Kersaudy être pris en compte, dans le démêlage des fils de la pelote du racisme.



Celui-ci, par exemple: les «descendants» des «indépendantistes» algériens qui ont, fourbes jusqu’à l’excès, profité que nous les comblions de nos bontés pour se regrouper dans la Seine-Saint-Denis «n’ont» toujours «pas trouvé d’autre moyen d’exister que de nous haïr», profère l'élégant savant…



...Qui produit, là aussi, une explication où se voit qu’il est d’un élevé niveau de sensibilité: «Il est humiliant de se retrouver chez l’ancien colonisateur et d’en recevoir la nationalité, d’où la haine et les cris de “sales Français“, alors qu’ils sont Français, et les injures antisémites, alors qu’ils sont sémites…»



À ce point précis du récit, le lecteur d’ancienne souche auvergnate (attestée depuis 1343) de la prodigieuse «démonstration» de l’historien du Point a, s’il n’est pas trop con, à peu près compris que ses jeunes compatriotes d’origine immigrée sont des personnages assez peu recommandables, puisqu’outre que leurs grands-parents polygames ont entassé des dizaines de femmes et d’enfants dans les spacieux appartements dont la France leur a si généreusement fait cadeau il y a cinquante ans, eux-mêmes sont, pour aller vite, des petites brutes incultes et antisémites (dont la sauvagerie est encouragée par des syndicalistes rouges spécialisés dans l’ultraviolence gratuite).



Or: la fin de l’exposé de Kersaudy n’est pas du tout de nature à le rassurer.



Car en effet, pris d’une espèce de frénésie, l’historien débondé lui explique ensuite que, «de fait, l’immigration s’est poursuivie, massifiée, internationalisée, ouverte au fanatisme religieux et concentrée dans quelques régions, où les nouveaux venus sont devenus majoritaires et les Français de souche minoritaires», et dans lesquelles «le seul racisme existant est anti-métropolitain», puisqu’un «chercheur algérien démontrait dès 2000 qu’à Dreux, par exemple, c’étaient bien les Arabes qui rejetaient les Français».



Et certes – qu’on ne se méprenne pas: «Cela n’excuse pas la discrimination à l’emploi» dont ces Arabo-musulman(e)s fanatisé(e)s - et autres Africain(e)s d’apparence - peuvent éventuellement faire les frais.



Mais en même temps, cette discrimination ne doit pas non plus trop étonner, ou révolter - car: «Allez donc obliger un entrepreneur à embaucher une femme voilée, un Gaulois illettré, un Beur antisémite ou un Black ayant la haine!»



(Ne vomis pas tout: c’est pas fini.)



Kersaudy juge, après avoir ainsi défini, de la musulmane voilée au Noir haineux, quatre grandes catégories d’habitant(e)s des quartiers où le regroupement familial a livré de somptueux HLM à des hordes sauvages, et pour finalement démêler pour de bon les fils de la pelote du racisme, que: «Tout compte fait, il semble y avoir dans ce pays une confusion entre le racisme ordinaire et la réaction populaire contre une immigration mal régulée, qui refuse trop souvent de s’adapter à nos lois et à nos modes de vie, qui veut profiter de nos libertés mais conserver ses interdits, qui invoque le multiculturalisme mais refuse la mixité, et qui rejette la France au profit d’une patrie d’origine fantasmée.»



Soulagement général du lectorat: à la différence des Arabes de Dreux, la France n’est absolument pas raciste – et s’il lui arrive de proférer quelques saloperies xénophobes, c’est par l’effet d’une très compréhensible «réaction populaire» (ses élites sont loin au-dessus de ces compromissions plébéiennes) où se traduit l’exaspération de sa souche contre l’immigration dévastatrice et polygame.



Cela est sain, et Kersaudy, logiquement, conclut qu’il revient aux «immigrés eux-mêmes», si vraiment ils ne supportent plus qu’on leur dise un peu sèchement leurs très accablantes vérités, de « désavouer bruyamment et publiquement, par la parole et par le geste, les racistes et les fauteurs de troubles qui gangrènent leurs cités».



Te voilà prévenu, Mouloud: si tu ne te dépêches pas de confesser «bruyamment et publiquement» que les seuls véritables racistes de ce pays sont les «Arabes» qui l'ont submergé, faudra pas du tout que tu t’étonnes que Le Point continue de publier l'odieuse prose de ses invités préférés.


http://www.bakchich.info/blogs/sebastien-fontenelle/te-voila-prevenu-mouloud
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