Dans la série "J'ai testé pour vous"...
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Flying_Muskitos
luxembored
DeProfundisMorpionibus
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Dans la série "J'ai testé pour vous"...
Cette semaine...
Véloh'...
Fort des conditions météo estivales promises par le service prévision de l'ILM (Institut Luxembordois Météorologique), je me suis risqué, dans cet esprit d'abnégation dans le service au frontaploucs en détresse et en goguette qui me caractérise (voir l'épisode épique du test comparatif des kotelett), je me suis risqué donc à tester pour vous le fameux service Véloh' de Luxembored city...
L'abonnement courte durée s'étalant sur 7 jours, je m'efforcerai de vous relater mes péripéties au jour le jour durant cette semaine de dur labeur...
Premier jour, premier contact...
Ayant perdu mon maillot lors des dernières vacances passées dans un centre de loisirs naturistes et disposant de deux solides jambes et de deux petits bras musclés (merci Juan) je croyais naïvement faire le tour de la Grande Métropole Luxembordois entre l'heure de midi ( (durant l'heure que dure ma pause de midi pour les Français)...
Je me rends donc à la station de dépôts de ces magnifiques bêtes de courses que sont les véloh' de location la plus proche de mon lieu de travail non sans avoir préalablement consulté le merveilleux site internet éponyme dont je tairai le nom du concepteur responsable de l'ergonomie par pure charité. Cette visite préalable du site se révélera salvatrice pour la suite des événements tant ledit concepteur devait être bourré comme un après-midi de Saint Elois lorsqu'il commit l'interface de la borne de location...
Exposé en plein soleil l'écran (pas même tactile) est pour le moins illisible. Présenté en patois indigène, ce n'est que tout en bas de l'écran que vous devinez que vous devez taper la touche 3 du pavé numérique de la borne pour avoir accès au choix des différentes traductions. Tapez le 2 pour la langue de Voltaire...
Après avoir déambulé dans les méandres des différents menus d'abonnement, de règlements, d'avertissement et autres recommandations il vous est demandé d'introduire votre carte de crédit (nous sommes à Luxembored et si t'as pas ta visa, t'existes pas) dans la fente prévue à cet effet tout en vous précisant qu'une caution de 150 euros sera retenue tout le temps de la durée de votre abonnement diminuant d'autant le montant de votre crédit d'achat. Bonne nouvelle...
Ne reculant devant aucun sacrifice lorsqu'il est question de vous rendre service, je m'exécute et là surprise! Au troisième essais, je comprends enfin que l'on a changé d'écran et que c'est maintenant sur une ligne de commande style bancomat que je dois suivre les instructions données...
Dés lors, pris d'un interminable hochement vertical de la tête, passant d'un écran à l'autre au gré des divagations du programmeur fou décrit ci-dessus, certains badeaux me regardent l'air dubitatif, imaginant sans doute que je me suis échappé de collocation et que je parle à la borne interactive, lui affirmant mon approbation la plus complète...
Faisant fi du doux sourire quelque peu condescendant qu'ils affichent, je continue mon âpre cheminement vers le bonheur promis, enfourcher ce fier destrier des temps modernes et partir à la conquête des terres inconnues et autres recoin pittoresques de Luxembored City...
Je vous passe les détails les plus humiliants de mes aller/retour entre la borne et le véloh', objet tant convoité et sur lequel j'avais, concupiscent, jeté mon dévolu...
La bête semblait fringante autant que je piaffais d'impatience de manger le bitume des rues chatoyantes de la Capitale de la Grande Région...
En fait de pur sang, le noble destrier à pédales se révéla quelque peu mâtiné de brabançon de labour et d'Ardennais de débardage forestier. Lourd à souhait il a sans aucun doute été conçu et réaliser dans le cadre du plan anti-crise Luxembordois pour sortir Mittal-Arcelor de l'ornière et relancer la production d'acier lourd dans la vallée de l'Alzette. Franchir un caniveau ou gravir une bordure relève de l'exploit si la nature ne vous a pas doté, comme moi, d'un physique d'Apollon et d'une force Herculéenne...
Muni d'un changement de vitesse, type Grip Shift, intégré dans la poignée droite du guidon, le véloh' se révèle, abstraction faite du poids, plutôt maniable. N'essayez cependant pas d'adapter la hauteur de la selle, ce serait peine perdue. Pourtant équipé d'une attache rapide, la tige semble soudée au tube et refuse obstinément de bouger malgré les coups de boutoir dont je l'assène, arc-bouté, un pied sur le cadre en acier rouillé made in Luxembored, l'autre sur une pédale...
Dernier détail auquel je n'ai fait attention qu'après avoir rangé le deux roues dans son emplacement sécurisé et si vous ne voulez pas faire un détour non prévu par le 5 à sec du coin de votre rue, n'oubliez pas de vous munir d'un chiffon légèrement humide qui vous permettra de soulager, par un léger contact avec la selle préalablement à toute utilisation, le fond de votre pantalon beige ou de votre jupe au sensuel imprimé de coquelicots printaniers sur fond blanc. L'air de Luxembored semble surchargé de particules fines en ces temps ensoleillés...
A suivre...
Votre infatigable serviteur, DeProfundisMorpionibus...
Véloh'...
Fort des conditions météo estivales promises par le service prévision de l'ILM (Institut Luxembordois Météorologique), je me suis risqué, dans cet esprit d'abnégation dans le service au frontaploucs en détresse et en goguette qui me caractérise (voir l'épisode épique du test comparatif des kotelett), je me suis risqué donc à tester pour vous le fameux service Véloh' de Luxembored city...
L'abonnement courte durée s'étalant sur 7 jours, je m'efforcerai de vous relater mes péripéties au jour le jour durant cette semaine de dur labeur...
Premier jour, premier contact...
Ayant perdu mon maillot lors des dernières vacances passées dans un centre de loisirs naturistes et disposant de deux solides jambes et de deux petits bras musclés (merci Juan) je croyais naïvement faire le tour de la Grande Métropole Luxembordois entre l'heure de midi ( (durant l'heure que dure ma pause de midi pour les Français)...
Je me rends donc à la station de dépôts de ces magnifiques bêtes de courses que sont les véloh' de location la plus proche de mon lieu de travail non sans avoir préalablement consulté le merveilleux site internet éponyme dont je tairai le nom du concepteur responsable de l'ergonomie par pure charité. Cette visite préalable du site se révélera salvatrice pour la suite des événements tant ledit concepteur devait être bourré comme un après-midi de Saint Elois lorsqu'il commit l'interface de la borne de location...
Exposé en plein soleil l'écran (pas même tactile) est pour le moins illisible. Présenté en patois indigène, ce n'est que tout en bas de l'écran que vous devinez que vous devez taper la touche 3 du pavé numérique de la borne pour avoir accès au choix des différentes traductions. Tapez le 2 pour la langue de Voltaire...
Après avoir déambulé dans les méandres des différents menus d'abonnement, de règlements, d'avertissement et autres recommandations il vous est demandé d'introduire votre carte de crédit (nous sommes à Luxembored et si t'as pas ta visa, t'existes pas) dans la fente prévue à cet effet tout en vous précisant qu'une caution de 150 euros sera retenue tout le temps de la durée de votre abonnement diminuant d'autant le montant de votre crédit d'achat. Bonne nouvelle...
Ne reculant devant aucun sacrifice lorsqu'il est question de vous rendre service, je m'exécute et là surprise! Au troisième essais, je comprends enfin que l'on a changé d'écran et que c'est maintenant sur une ligne de commande style bancomat que je dois suivre les instructions données...
Dés lors, pris d'un interminable hochement vertical de la tête, passant d'un écran à l'autre au gré des divagations du programmeur fou décrit ci-dessus, certains badeaux me regardent l'air dubitatif, imaginant sans doute que je me suis échappé de collocation et que je parle à la borne interactive, lui affirmant mon approbation la plus complète...
Faisant fi du doux sourire quelque peu condescendant qu'ils affichent, je continue mon âpre cheminement vers le bonheur promis, enfourcher ce fier destrier des temps modernes et partir à la conquête des terres inconnues et autres recoin pittoresques de Luxembored City...
Je vous passe les détails les plus humiliants de mes aller/retour entre la borne et le véloh', objet tant convoité et sur lequel j'avais, concupiscent, jeté mon dévolu...
La bête semblait fringante autant que je piaffais d'impatience de manger le bitume des rues chatoyantes de la Capitale de la Grande Région...
En fait de pur sang, le noble destrier à pédales se révéla quelque peu mâtiné de brabançon de labour et d'Ardennais de débardage forestier. Lourd à souhait il a sans aucun doute été conçu et réaliser dans le cadre du plan anti-crise Luxembordois pour sortir Mittal-Arcelor de l'ornière et relancer la production d'acier lourd dans la vallée de l'Alzette. Franchir un caniveau ou gravir une bordure relève de l'exploit si la nature ne vous a pas doté, comme moi, d'un physique d'Apollon et d'une force Herculéenne...
Muni d'un changement de vitesse, type Grip Shift, intégré dans la poignée droite du guidon, le véloh' se révèle, abstraction faite du poids, plutôt maniable. N'essayez cependant pas d'adapter la hauteur de la selle, ce serait peine perdue. Pourtant équipé d'une attache rapide, la tige semble soudée au tube et refuse obstinément de bouger malgré les coups de boutoir dont je l'assène, arc-bouté, un pied sur le cadre en acier rouillé made in Luxembored, l'autre sur une pédale...
Dernier détail auquel je n'ai fait attention qu'après avoir rangé le deux roues dans son emplacement sécurisé et si vous ne voulez pas faire un détour non prévu par le 5 à sec du coin de votre rue, n'oubliez pas de vous munir d'un chiffon légèrement humide qui vous permettra de soulager, par un léger contact avec la selle préalablement à toute utilisation, le fond de votre pantalon beige ou de votre jupe au sensuel imprimé de coquelicots printaniers sur fond blanc. L'air de Luxembored semble surchargé de particules fines en ces temps ensoleillés...
A suivre...
Votre infatigable serviteur, DeProfundisMorpionibus...
Dernière édition par DeProfundisMorpionibus le Jeu 23 Avr - 10:27, édité 5 fois
DeProfundisMorpionibus- Grand Echevin
- Messages : 2581
Date d'inscription : 14/07/2008
Localisation : Luxemfoired... (C'est juste à côté de Luxembored).
Re: Dans la série "J'ai testé pour vous"...
DeProfundisMorpionibus a écrit:entre l'heure de midi ( (durant l'heure que dure ma pause de midi pour les Français)...
On doit pas connaitre les mêmes Francais.
En francais ca se dit : entre midi et 2
Ou alors : sur le temps de midi
ou encore : a midi
Moi je trouve ca trés charmant chez les Belges, cette facon de faire des phrases incomplètes.
Dans le même style t'as : Ce soir j'irai bien à la piscine située entre Auchan
Mais encore : J'aime bien aller en vacances en bord de mer entre Arcachon
et enfin : vivement l'été, qu'on puisse manger des huitres entre un apéritif
Re: Dans la série "J'ai testé pour vous"...
Un grand merci tout de même DPM pour avoir fait dont de ton corps pour ce test Luxembordois.
Et sinon, les automobilistes avec les vélos à Luxembored, ils sont pas trop agressifs ?
Et sinon, les automobilistes avec les vélos à Luxembored, ils sont pas trop agressifs ?
Re: Dans la série "J'ai testé pour vous"...
luxembored a écrit:DeProfundisMorpionibus a écrit:entre l'heure de midi ( (durant l'heure que dure ma pause de midi pour les Français)...
On doit pas connaitre les mêmes Francais.
En francais ca se dit : entre midi et 2
Ou alors : sur le temps de midi
ou encore : a midi
Moi je trouve ca trés charmant chez les Belges, cette facon de faire des phrases incomplètes.
Dans le même style t'as : Ce soir j'irai bien à la piscine située entre Auchan
Mais encore : J'aime bien aller en vacances en bord de mer entre Arcachon
et enfin : vivement l'été, qu'on puisse manger des huitres entre un apéritif
Alors la
y'a un gros pb Bored
jamais on dit ca hein ...
Pour midi ... c'est : entre midi (point barre) => et normalement les belges nous répondent : entre midi et quoi ?
jamais entendu "entre un apéritif" ou " en bord de mer entre arcachon" .... jamais !
Flying_Muskitos- Boredmestre
- Messages : 622
Date d'inscription : 16/10/2008
Re: Dans la série "J'ai testé pour vous"...
Flying_Muskitos a écrit:luxembored a écrit:DeProfundisMorpionibus a écrit:entre l'heure de midi ( (durant l'heure que dure ma pause de midi pour les Français)...
On doit pas connaitre les mêmes Francais.
En francais ca se dit : entre midi et 2
Ou alors : sur le temps de midi
ou encore : a midi
Moi je trouve ca trés charmant chez les Belges, cette facon de faire des phrases incomplètes.
Dans le même style t'as : Ce soir j'irai bien à la piscine située entre Auchan
Mais encore : J'aime bien aller en vacances en bord de mer entre Arcachon
et enfin : vivement l'été, qu'on puisse manger des huitres entre un apéritif
Alors la
y'a un gros pb Bored
jamais on dit ca hein ...
Pour midi ... c'est : entre midi (point barre) => et normalement les belges nous répondent : entre midi et quoi ?
jamais entendu "entre un apéritif" ou " en bord de mer entre arcachon" .... jamais !
C'est le Bored qui a raison !
Méme si tu fais une pause d'1/2h tu dis quand méme entre midi et deux, d'ailleurs dans la fonction publique francaise on dis entre midi et Quatre !, tu pense faut le temps de digerer...
non l'expression Entre Midi ne s'utilise que dans le sud de la France et exclusivement pour des fonctionnaires : entre midi et.... rien.... car la journée ce termine a midi, apres soit c'est plage, sieste ou farniente
A par ca DPM faudrat nous faire un topo du slalom risqué en veloh entre un porsche Cayenne et une Mercedes Classe C, s'agit pas de finir en sandwich entre deux grosse allemandes
Re: Dans la série "J'ai testé pour vous"...
Je vois que notre ami le morpion ne recule devant rien pour nous initier aux quelques activités Luxembordoises. Note que si tu m'avais demandé mon avis avant, je t'aurais à l'avance prévenu du caractère rocambolesque qu'aurait pris l'expédition,....
Evidemment tu ne nous dis pas si, après avoir survécu au péril de l'inscription et du paiement, tu as pu faire quelques repérages (à vélo j'entends), histoire de créer LE tour de Luxembored. Qui sait, peut-être deviendra-t-il mythique !!!!
A toi les pom pom girl, les sponsors, ...les petites piqûres,...de vitamine,.....(cocktail mystérieux de jus de Mettwurst, bofferding, Bernard Massart et de "liquide", terme préféré des Luxembordois qui veut tout et rien dire)
Ceci dit j'attends la suite avec impatience parce que je doute fort que l'athlète émérite que tu es ait pu supporter longtemps de pédaler presque à vide, même en troisième,.....
(Je me suis en outre laissé dire qu'ils pensaient mettre un service tract'oh en place dans la banlieue Luxembordoise,...)
Evidemment tu ne nous dis pas si, après avoir survécu au péril de l'inscription et du paiement, tu as pu faire quelques repérages (à vélo j'entends), histoire de créer LE tour de Luxembored. Qui sait, peut-être deviendra-t-il mythique !!!!
A toi les pom pom girl, les sponsors, ...les petites piqûres,...de vitamine,.....(cocktail mystérieux de jus de Mettwurst, bofferding, Bernard Massart et de "liquide", terme préféré des Luxembordois qui veut tout et rien dire)
Ceci dit j'attends la suite avec impatience parce que je doute fort que l'athlète émérite que tu es ait pu supporter longtemps de pédaler presque à vide, même en troisième,.....
(Je me suis en outre laissé dire qu'ils pensaient mettre un service tract'oh en place dans la banlieue Luxembordoise,...)
Mind Matter- Grand Echevin
- Messages : 2047
Date d'inscription : 21/07/2008
Localisation : Groland
Re: Dans la série "J'ai testé pour vous"...
Première sortie…
De l’emplacement duquel je déloge le vel’oh point de piste cyclable accessible. Pas même l’ombre d’une en vue ! Ca commence fort.
Etant donné la densité de la circulation sur le temps de midi à Luxembored on pourrait croire qu’il n’y a pas de resto digne de ce nom à moins de 5 Km de chaque lieu de travail et encore qu’aucun bus ne s’y rend. Il serait sans doute plus exact de se dire que le bon Luxembordois rentre déjeuner avec bobonne et les lardons, bien sagement, tous les midis. Le Luxembordois sait rester simple.
Cette densité de circulation m’interdit de facto le respect du code de la route et m’oblige donc à emprunter (à un taux défiant toute concurrence) le trottoir le plus proche. La côte n’est pas celle d’Eisch mais elle me permet tout de même de tester les rapports à ma disposition. Force est de constater qu’ils sont bien balancés, un peu à l’image de la démarche de la dinde frontalière arpentant la Grand-Rue son sac Louis Vuitton sous le bras.
Fier comme si j’avais un bar-tabac, je croise une jolie consoeur amazone et bombe le torse sans rien laisser paraître de mon effort à gravir la montagne ni de mon trouble lorsqu’elle me rend le sourire qu’orgueilleux d’appartenir tous deux à la race des intrépides pionniers du vel’oh j’avais osé lui adresser entre deux ahanements.
Ce fugace moment de plaisir passé je reviens vite à la triste réalité Luxembordoise en constatant qu’arrivé en bout de trottoir je n’ai face à moi que le choix d’emprunter une voie rapide interdite aux piétons et aux deux roues non motorisés ou descendre une volée d’escaliers abrupte et peu commode. J’opte pour la seconde opportunité et continue mon périple paisiblement sur la route, dans un quartier rieur, pittoresque et résidentiel aux couleurs guimauve que l’on ne trouve qu’à Luxembored ou dans « The Truman Show » sans autre soucis que de laisser traverser une vieille femme se rendant au super marché histoire de faire chier les pauvres travailleurs stressés qui font leurs courses pendant leur temps de midi, sport national s’il en est…
Je dépose mon engin diabolique dans la fente idoine histoire de faire une petite pose en terrasse pour réhydrater l’athlète au cœur d’or qui n’hésite pas à mouiller sa chemise pour vous éviter les nombreux déboires que vous réserve la vie trépidante de Luxembored Grande Région…
Quelques pas sous le soleil de midi me mènent jusqu’au splendide bâtiment de la Ville qui défie de son arrogance architecturale qu’il dispute à celui d’Arcelor (sans doute payé avec les économie de Gandrange) le Palais Grand-Ducal de l’autre côté de la Pétrusse qu’il surplombe…
Ici, 20 emplacement pour vel’oh dont trois seulement sont garnis. N’oublions pas que nous sommes sur un des points culminants de la Place. Aucun doute que c’est la camionnette qui ramènera les fiers destriers de location à leur point de départ tel Lucky-Luke ramenant les Daltons au pénitencier…
Mon code utilisateur et mon code secret entré dans la borne, j’enfourche la bécane et fonce, cheveux au vent, vers ma destinée et le prochain couac qui ne tarde pas à se présenter sous la forme du carrefour du viaduc. A croire que le responsable de la signalisation au sol de ce carrefour est le même que le concepteur de l’ergonomie des bornes interactives de vel’oh et membre fondateur du groupe des « Adeptes des spaghetti à tous les repas et en toutes circonstances » sur Fess-Book…
Misère…
Mieux vaut mettre pieds à terre et traverser avec le « vulgus » de la piétaille. Je dois assurer ma survie durant le reste de la semaine pour pouvoir terminer le test et vous en relater les prochaines péripéties…
Sans hésitation aucune, j'enfile la plus belle avenue de Luxembored city en empruntant la bande des bus faute de site réservé aux cycles. C’est chaud, c’est fort. L’occasion de sortir le grand jeu en retroussant les jambes du pantalons sur mes mollet musculeux et faire la nique au double accordéon qui me talonne de près. C’est Pampelune un jour de féria, lâcher de taureau et sangria... Slalom vertigineux entre les deux files de voiture, je retrouve un semblant de piste cyclable pour l’abandonner aussitôt, encombrée qu’elle est d’une camionnette de livraison...
Devant moi l’avenue est enfin dégagée. J’enclenche la troisième, baisse la tête et adopte la position de recherche de vitesse qui valût à Eddy sa renommée mondiale lors du record de l'heure à Mexico. Plein pot, la veste vole au vent (frites), les larmes de bonheur inondent mes yeux et strient mes joues.
Une pétasse ouvre juste devant moi la portière de son SUV. Bardaf, c’est l’embardée...
Heureusement qu’il n’y a pas encore de rails de tram à Luxembored. Mon compte était bon...
Un doigt d’honneur et quelques jurons plus tard, le cœur encore tout parlpitant d’émotion, grisé par cette folle équipée où l’on croise la mort à chaque coup de pédale je délivre mon compagnon d’aventure de sa tâche en le rendant à la solitude anonyme de sa borne d’attache et la tête encore bourdonnante du brouhaha de la jungle de Luxembored City je regagne mon bureau non sans une pointe d’orgueil à l’idée que je viens de vivre une aventure en tout point comparable à celles d'Indiana Jones. Qui sait, peut-être croiserai-je prochainement une Lara Croft du Vel’oh…
A Suivre…
Votre intrépide serviteur, DeProfundisMorpionibus.
De l’emplacement duquel je déloge le vel’oh point de piste cyclable accessible. Pas même l’ombre d’une en vue ! Ca commence fort.
Etant donné la densité de la circulation sur le temps de midi à Luxembored on pourrait croire qu’il n’y a pas de resto digne de ce nom à moins de 5 Km de chaque lieu de travail et encore qu’aucun bus ne s’y rend. Il serait sans doute plus exact de se dire que le bon Luxembordois rentre déjeuner avec bobonne et les lardons, bien sagement, tous les midis. Le Luxembordois sait rester simple.
Cette densité de circulation m’interdit de facto le respect du code de la route et m’oblige donc à emprunter (à un taux défiant toute concurrence) le trottoir le plus proche. La côte n’est pas celle d’Eisch mais elle me permet tout de même de tester les rapports à ma disposition. Force est de constater qu’ils sont bien balancés, un peu à l’image de la démarche de la dinde frontalière arpentant la Grand-Rue son sac Louis Vuitton sous le bras.
Fier comme si j’avais un bar-tabac, je croise une jolie consoeur amazone et bombe le torse sans rien laisser paraître de mon effort à gravir la montagne ni de mon trouble lorsqu’elle me rend le sourire qu’orgueilleux d’appartenir tous deux à la race des intrépides pionniers du vel’oh j’avais osé lui adresser entre deux ahanements.
Ce fugace moment de plaisir passé je reviens vite à la triste réalité Luxembordoise en constatant qu’arrivé en bout de trottoir je n’ai face à moi que le choix d’emprunter une voie rapide interdite aux piétons et aux deux roues non motorisés ou descendre une volée d’escaliers abrupte et peu commode. J’opte pour la seconde opportunité et continue mon périple paisiblement sur la route, dans un quartier rieur, pittoresque et résidentiel aux couleurs guimauve que l’on ne trouve qu’à Luxembored ou dans « The Truman Show » sans autre soucis que de laisser traverser une vieille femme se rendant au super marché histoire de faire chier les pauvres travailleurs stressés qui font leurs courses pendant leur temps de midi, sport national s’il en est…
Je dépose mon engin diabolique dans la fente idoine histoire de faire une petite pose en terrasse pour réhydrater l’athlète au cœur d’or qui n’hésite pas à mouiller sa chemise pour vous éviter les nombreux déboires que vous réserve la vie trépidante de Luxembored Grande Région…
Quelques pas sous le soleil de midi me mènent jusqu’au splendide bâtiment de la Ville qui défie de son arrogance architecturale qu’il dispute à celui d’Arcelor (sans doute payé avec les économie de Gandrange) le Palais Grand-Ducal de l’autre côté de la Pétrusse qu’il surplombe…
Ici, 20 emplacement pour vel’oh dont trois seulement sont garnis. N’oublions pas que nous sommes sur un des points culminants de la Place. Aucun doute que c’est la camionnette qui ramènera les fiers destriers de location à leur point de départ tel Lucky-Luke ramenant les Daltons au pénitencier…
Mon code utilisateur et mon code secret entré dans la borne, j’enfourche la bécane et fonce, cheveux au vent, vers ma destinée et le prochain couac qui ne tarde pas à se présenter sous la forme du carrefour du viaduc. A croire que le responsable de la signalisation au sol de ce carrefour est le même que le concepteur de l’ergonomie des bornes interactives de vel’oh et membre fondateur du groupe des « Adeptes des spaghetti à tous les repas et en toutes circonstances » sur Fess-Book…
Misère…
Mieux vaut mettre pieds à terre et traverser avec le « vulgus » de la piétaille. Je dois assurer ma survie durant le reste de la semaine pour pouvoir terminer le test et vous en relater les prochaines péripéties…
Sans hésitation aucune, j'enfile la plus belle avenue de Luxembored city en empruntant la bande des bus faute de site réservé aux cycles. C’est chaud, c’est fort. L’occasion de sortir le grand jeu en retroussant les jambes du pantalons sur mes mollet musculeux et faire la nique au double accordéon qui me talonne de près. C’est Pampelune un jour de féria, lâcher de taureau et sangria... Slalom vertigineux entre les deux files de voiture, je retrouve un semblant de piste cyclable pour l’abandonner aussitôt, encombrée qu’elle est d’une camionnette de livraison...
Devant moi l’avenue est enfin dégagée. J’enclenche la troisième, baisse la tête et adopte la position de recherche de vitesse qui valût à Eddy sa renommée mondiale lors du record de l'heure à Mexico. Plein pot, la veste vole au vent (frites), les larmes de bonheur inondent mes yeux et strient mes joues.
Une pétasse ouvre juste devant moi la portière de son SUV. Bardaf, c’est l’embardée...
Heureusement qu’il n’y a pas encore de rails de tram à Luxembored. Mon compte était bon...
Un doigt d’honneur et quelques jurons plus tard, le cœur encore tout parlpitant d’émotion, grisé par cette folle équipée où l’on croise la mort à chaque coup de pédale je délivre mon compagnon d’aventure de sa tâche en le rendant à la solitude anonyme de sa borne d’attache et la tête encore bourdonnante du brouhaha de la jungle de Luxembored City je regagne mon bureau non sans une pointe d’orgueil à l’idée que je viens de vivre une aventure en tout point comparable à celles d'Indiana Jones. Qui sait, peut-être croiserai-je prochainement une Lara Croft du Vel’oh…
A Suivre…
Votre intrépide serviteur, DeProfundisMorpionibus.
Dernière édition par DeProfundisMorpionibus le Jeu 23 Avr - 10:37, édité 4 fois
DeProfundisMorpionibus- Grand Echevin
- Messages : 2581
Date d'inscription : 14/07/2008
Localisation : Luxemfoired... (C'est juste à côté de Luxembored).
Re: Dans la série "J'ai testé pour vous"...
XPTDRRRRRRRRRRRRRR
j'dois bien avouer, que ce récit m'a trop fait rire ...
aller vivement les prochains jours ....
j'dois bien avouer, que ce récit m'a trop fait rire ...
aller vivement les prochains jours ....
Flying_Muskitos- Boredmestre
- Messages : 622
Date d'inscription : 16/10/2008
zmzmzn- Saint Esprit
- Messages : 190
Date d'inscription : 01/07/2008
Localisation : Luxembored Grande Région
Re: Dans la série "J'ai testé pour vous"...
zmzmzn a écrit:Drôle.
Whaouuuuh...
Le Commandant en personne sort de sa léthargie...
Miracle...
Toujours pas retrouvé Charles ?
Misère...
DeProfundisMorpionibus- Grand Echevin
- Messages : 2581
Date d'inscription : 14/07/2008
Localisation : Luxemfoired... (C'est juste à côté de Luxembored).
Re: Dans la série "J'ai testé pour vous"...
DeProfundisMorpionibus a écrit:Qui sait, peut-être croiserai-je prochainement une Lara Croft du Vel’oh…
Quel talent !
Re: Dans la série "J'ai testé pour vous"...
zmzmzn a écrit:Drôle.
Mon cher frère Z,
C'est un peu léger, et court, pour qualifier cet immense, et drôlesque certes, talent !
Je compte sur vous pour rebondir sur cette splendide diarrhée littéraire pour rétorquer avec votre désormais mythique verve (et pas verge, j'insiste) qui se fait par ailleurs hélàs bien trop rare.
En avant mon Commandant !!!!
Mind Matter- Grand Echevin
- Messages : 2047
Date d'inscription : 21/07/2008
Localisation : Groland
Re: Dans la série "J'ai testé pour vous"...
Deuxième jour : Applaudissez le sportif…
Cinq bonnes minutes que je tourne autour de la borne du carrefour du viaduc en cherchant le clavier et l’écran tellement interactif qu’on préfère mémoriser la séquence de 50 touches à presser plutôt que de relire chaque fois le mode d’emploi. Pourquoi donc le modèle de ces bornes n’est-il pas standard (champion) ? Mon sang latin commence déjà à s’échauffer lorsqu’une main gantée se pose sur mon épaule et qu’une charmante hôtesse de la répression du stationnement sauvage à Luxembored me fait remarquer de sa voie suave que si je veux faire pipi je dois impérativement utiliser une pièce de deux euros pour la sanisette mais que si je préfère louer un vel’oh elle me suggère d’utiliser la borne située dans mon dos. « Tout le monde peut se tromper » dit le hérisson en descendant de la brosse. Je me contente pour ma part d’un guttural « Wilmools Merci » comme je l’ai si bien appris sur les tickets de caisse du Cactus et me dirige crânement vers l’objet du test du jour…
Mon choix se fixe aujourd’hui sur le vel’oh 377. Un fier engin rutilant qui semble m’appeler et me promettre fortune. L’examen préalable des vel’oh disponibles à votre gare se révèle primordial. Une fois votre code secret introduit, le système vous propose de choisir un numéro parmi ceux des bornes garnies. Ce n’est pas le Loto. Une chaîne rouillée, une selle de travers peut vous gâcher le plaisir d’une sortie bucolique ou mettre en danger vos chances de succès dans une course effrénée avec le caddie d’une mamie promenant son yorkshire rue des bains. Seul problème, vous ne pourrez jamais tester les freins de votre cycle si vous ne le décrochez pas ! C’est con vu que c’est l’élément de sécurité principal. Vous devez donc faire confiance aveuglement à la vigilance et à l’excellence de la maintenance des agents vel’oh chargés de l’entretien du parc de bicyclettes. Qu’à cela ne tienne, vous me savez au-dessus de telles peccadilles lorsqu’il est question de vous rendre service. Je suis prêt à tous les dangers pour vous et je le prouve… Aujourd’hui, je vais vaincre le Gründ !
Trois séquences de feux tricolores plus tard je me trouve de l’autre côté du carrefour face à la « Montée de la Pétrusse » qui dans le sens où elle se présente à mes yeux incrédules devrait plutôt s’appeler « Descente de la Pétrusse » voire « Descente de la Mort » selon l’échelle d’évaluation du risque de la compagnie d’assurance « La Luxembordoise ». Le sens du devoir n’étant pas un vain mot pour votre serviteur je m’élance dans ladite montée, mains crispées sur les freins et pieds pendant dans le vide à quelques centimètres des pavés. Je prends rapidement de la vitesse malgré les tambours de roue qui couinent sous l’effort. J’aurais du analyser plus sérieusement ma randonnée, les pavés se révèlent mortels pour les bras et le fessier que j’ai pourtant musclés par une pratique quotidienne de nombreux sports. Ma vitesse augmente toujours, les tambours de feins commencent à chauffer, mes doigts blanchissent sur les poignées de frein déjà le vent de cette folle embardé brouille ma vision de larmes incontrôlables quant surgit devant moi une série diabolique de bosses anti-vitesse descendantes directes des défenses anti-chars des lignes Siegfried et Maginot réunies. Le choc est inévitable ! Vais-je survivre au cataclysme ? Mon beau vel’oh (de ravel) résistera-t-il ? A dieu mes amis…
La douleur est à l’image des bosses, courte, forte et à répétition. Mon compagnon d’infortune encaisse mieux que mon postérieur cette torture que nous inflige la voirie hostile. Mais il n’est pas temps de s’apitoyer sur mon triste destin car l’engin prend toujours de la vitesse et les vibrations dues à la conjonction des pavés disjoints et des pneus pleins me vaut une sensation de chatouillement intense dans les bras au point de vouloir lâcher prise. Ce serait fatal ! Miséricorde ! Où est donc la sonnette ? A 20 mètres de moi, un groupe de joyeux frontaliers sort d’une pizzeria et s’engage inconsidérément sur la chaussée. Il y a bien une clochette, à gauche, sur le guidon mais, je le crains, aucune fée pour la faire tinter. Ce modèle de sonnette semble avoir été conçu pour des utilisateurs au QI proche de la moyenne du club « Mensa » plutôt que pour une utilisation populaire Luxembordoise. « Attention, attention! Ecartez-vous ! ». Pfiouuu… je l’ai échappé belle. Pas même le temps de souffler, les frein sont rouges, les crampes gagnent mes doigts je continue ma course vers les tréfonds des gorges de la Pétrusse dont j’aperçoit le filet argenté qui coule paisiblement dans son écrin de verdure. Un dernier obstacle, la chicane de la rue de Prague. Je balance mon engin à gauche et à droite pour négocier au plus serré cet ultime virage. Ca sent le Rossi…
Blême, jambes tremblantes, doigts endoloris, rictus figé, cœur battant je m’effondre sur un banc public. Je suis au fond de la vallée. Et heureusement, comme la soupe au poids, c’est dans le fond que je suis le meilleur…
Une courte pause pour reprendre pieds et couleurs et je repars à la conquête du Gründ. Au tout début de la rue Saint Ulric je ne manque m’attarder quelque peu à la devanture de la belle Léa, tailleuse hors pair et dont certains admirateurs disent qu’elle joue du mètre ruban et des ciseaux à faire pâlir une maîtresse SM. Je les laisse seuls juges et ne me prive pas d’admirer le pittoresque du bâti de la rue tout en cheminant vers l’église Saint Jean-Baptiste de la rue Münster. Cul de sac, je fais demi-tour et là, aux pieds de la rue de Trêves, prête à gravir toute en souplesse et légèreté ce mur d’asphalte, une douce vision aux cheveux châtains finement ondulés tombant sur un chemisier brun généreusement ouvert sur une poitrine voluptueuse surmontant de longues jambes fuselées dans un jeans blanc. Lara ! La belle chevauche une bicyclette de course version sport 28 vitesses à démultiplication nucléo-polycentrique et passe sans même un regard pour le pauvre bougre que je suis et sa tonne de ferraille… Misère… Je laisse passer un groupe d’enfant se rendant au Musée d’Histoire Naturelle avant de poursuivre ma quête d’une station d’accueil pour mon pur sang à pédales. Crotte, rien n’existe de ce genre dans le Gründ. J’ai beau aller et venir, fouiller le moindre recoin, pas l’ombre d’une station vel’oh et ce ne sont pas les client du « Mosconni » qui encombrent les rues de leur grosse bagnoles qui risque de m’être du moindre secour. A Luxembored, quand vous touchez le fond, il n’y a jamais personne pour vous aider…
Qu’à cela ne tienne. Ne suis-je pas votre dévoué ? Ni une ni deux, je rétrograde en première et commence joyeusement l’ascension de la « Montée du Gründ » sous le regard admiratif des rares promeneurs. La tâche ne s’annonce pas surhumaine jusqu’à ce que la pente se raidisse de plus belle m’obligeant tout de même à terminer rapidement l’internationale que je sifflotais et à me mettre en danseuse sur les pédales. Fausto Coppi me voici ! Vous me verriez les filles ! Merckx dans le Tourmalet ou la montée de l’Alpe d’Huez c’est de la bibine. Non ! Je ne serai pas le Tom Simpson de Luxembored. Je pédale dans les traces des illustres frères Schleck. Un peu de fraîcheur sous le tunnel me revigore alors que, proche de l’apoplexie, je sue sang et eau. J’attaque la rue Large, dernier tournant. Ca fouette grave la vieille urine, j'imagine alors aisément le moment de solitude du boxeur groggy auquel son manager fait respirer les sels, de quoi relancer de plus belle la machine…
Ca y est. Encore un ultime effort et je serai au sommet. Je me redresse et reprends plus fière allure en passant devant les terrasses des petits restos de la rue de la Loge d’où des dindes et des blaireaux endimanchés me dévisagent comme si je sortais d’un autre age…
Petite pause rafraîchissante à la terrasse du Musée d’Histoire de l’Art, je suis toujours surpris de cette appellation ici à Luxembored où je m’attends plutôt à trouver un musée de l’histoire du lard, avant de me laisser glisser gentiment vers mon point de départ non sans avoir invectivé un chauffeur de taxi qui confond piste cyclable et place de parking et deux blondasses, isolées dans la bulle de leur vanité, qui ouvrent leur portières sous mon nez…
La splendide vue sur la féerique vallée de la Pétrusse lors de la traversée de cet exceptionnel ouvrage d’art qu’est le viaduc avec pour toile de fond la silhouette de la Spuerkess dans toute sa magnificence termine de ravir mes sens et de me mettre du baume au cœur…
A Luxembored, ce n’est pas le vel’oh qui pose problème, c’est le peu d’infrastructures adaptées pour l’accueillir et le mépris des trop nombreux cons pour les usagers des deux roues…
Je tiens à la vie…
J’ai retrouvé mon maillot…
Il n’y aura pas de suite, j’ai piscine…
Merci…
Votre infatigable, DeProfundisMorpionibus.
Cinq bonnes minutes que je tourne autour de la borne du carrefour du viaduc en cherchant le clavier et l’écran tellement interactif qu’on préfère mémoriser la séquence de 50 touches à presser plutôt que de relire chaque fois le mode d’emploi. Pourquoi donc le modèle de ces bornes n’est-il pas standard (champion) ? Mon sang latin commence déjà à s’échauffer lorsqu’une main gantée se pose sur mon épaule et qu’une charmante hôtesse de la répression du stationnement sauvage à Luxembored me fait remarquer de sa voie suave que si je veux faire pipi je dois impérativement utiliser une pièce de deux euros pour la sanisette mais que si je préfère louer un vel’oh elle me suggère d’utiliser la borne située dans mon dos. « Tout le monde peut se tromper » dit le hérisson en descendant de la brosse. Je me contente pour ma part d’un guttural « Wilmools Merci » comme je l’ai si bien appris sur les tickets de caisse du Cactus et me dirige crânement vers l’objet du test du jour…
Mon choix se fixe aujourd’hui sur le vel’oh 377. Un fier engin rutilant qui semble m’appeler et me promettre fortune. L’examen préalable des vel’oh disponibles à votre gare se révèle primordial. Une fois votre code secret introduit, le système vous propose de choisir un numéro parmi ceux des bornes garnies. Ce n’est pas le Loto. Une chaîne rouillée, une selle de travers peut vous gâcher le plaisir d’une sortie bucolique ou mettre en danger vos chances de succès dans une course effrénée avec le caddie d’une mamie promenant son yorkshire rue des bains. Seul problème, vous ne pourrez jamais tester les freins de votre cycle si vous ne le décrochez pas ! C’est con vu que c’est l’élément de sécurité principal. Vous devez donc faire confiance aveuglement à la vigilance et à l’excellence de la maintenance des agents vel’oh chargés de l’entretien du parc de bicyclettes. Qu’à cela ne tienne, vous me savez au-dessus de telles peccadilles lorsqu’il est question de vous rendre service. Je suis prêt à tous les dangers pour vous et je le prouve… Aujourd’hui, je vais vaincre le Gründ !
Trois séquences de feux tricolores plus tard je me trouve de l’autre côté du carrefour face à la « Montée de la Pétrusse » qui dans le sens où elle se présente à mes yeux incrédules devrait plutôt s’appeler « Descente de la Pétrusse » voire « Descente de la Mort » selon l’échelle d’évaluation du risque de la compagnie d’assurance « La Luxembordoise ». Le sens du devoir n’étant pas un vain mot pour votre serviteur je m’élance dans ladite montée, mains crispées sur les freins et pieds pendant dans le vide à quelques centimètres des pavés. Je prends rapidement de la vitesse malgré les tambours de roue qui couinent sous l’effort. J’aurais du analyser plus sérieusement ma randonnée, les pavés se révèlent mortels pour les bras et le fessier que j’ai pourtant musclés par une pratique quotidienne de nombreux sports. Ma vitesse augmente toujours, les tambours de feins commencent à chauffer, mes doigts blanchissent sur les poignées de frein déjà le vent de cette folle embardé brouille ma vision de larmes incontrôlables quant surgit devant moi une série diabolique de bosses anti-vitesse descendantes directes des défenses anti-chars des lignes Siegfried et Maginot réunies. Le choc est inévitable ! Vais-je survivre au cataclysme ? Mon beau vel’oh (de ravel) résistera-t-il ? A dieu mes amis…
La douleur est à l’image des bosses, courte, forte et à répétition. Mon compagnon d’infortune encaisse mieux que mon postérieur cette torture que nous inflige la voirie hostile. Mais il n’est pas temps de s’apitoyer sur mon triste destin car l’engin prend toujours de la vitesse et les vibrations dues à la conjonction des pavés disjoints et des pneus pleins me vaut une sensation de chatouillement intense dans les bras au point de vouloir lâcher prise. Ce serait fatal ! Miséricorde ! Où est donc la sonnette ? A 20 mètres de moi, un groupe de joyeux frontaliers sort d’une pizzeria et s’engage inconsidérément sur la chaussée. Il y a bien une clochette, à gauche, sur le guidon mais, je le crains, aucune fée pour la faire tinter. Ce modèle de sonnette semble avoir été conçu pour des utilisateurs au QI proche de la moyenne du club « Mensa » plutôt que pour une utilisation populaire Luxembordoise. « Attention, attention! Ecartez-vous ! ». Pfiouuu… je l’ai échappé belle. Pas même le temps de souffler, les frein sont rouges, les crampes gagnent mes doigts je continue ma course vers les tréfonds des gorges de la Pétrusse dont j’aperçoit le filet argenté qui coule paisiblement dans son écrin de verdure. Un dernier obstacle, la chicane de la rue de Prague. Je balance mon engin à gauche et à droite pour négocier au plus serré cet ultime virage. Ca sent le Rossi…
Blême, jambes tremblantes, doigts endoloris, rictus figé, cœur battant je m’effondre sur un banc public. Je suis au fond de la vallée. Et heureusement, comme la soupe au poids, c’est dans le fond que je suis le meilleur…
Une courte pause pour reprendre pieds et couleurs et je repars à la conquête du Gründ. Au tout début de la rue Saint Ulric je ne manque m’attarder quelque peu à la devanture de la belle Léa, tailleuse hors pair et dont certains admirateurs disent qu’elle joue du mètre ruban et des ciseaux à faire pâlir une maîtresse SM. Je les laisse seuls juges et ne me prive pas d’admirer le pittoresque du bâti de la rue tout en cheminant vers l’église Saint Jean-Baptiste de la rue Münster. Cul de sac, je fais demi-tour et là, aux pieds de la rue de Trêves, prête à gravir toute en souplesse et légèreté ce mur d’asphalte, une douce vision aux cheveux châtains finement ondulés tombant sur un chemisier brun généreusement ouvert sur une poitrine voluptueuse surmontant de longues jambes fuselées dans un jeans blanc. Lara ! La belle chevauche une bicyclette de course version sport 28 vitesses à démultiplication nucléo-polycentrique et passe sans même un regard pour le pauvre bougre que je suis et sa tonne de ferraille… Misère… Je laisse passer un groupe d’enfant se rendant au Musée d’Histoire Naturelle avant de poursuivre ma quête d’une station d’accueil pour mon pur sang à pédales. Crotte, rien n’existe de ce genre dans le Gründ. J’ai beau aller et venir, fouiller le moindre recoin, pas l’ombre d’une station vel’oh et ce ne sont pas les client du « Mosconni » qui encombrent les rues de leur grosse bagnoles qui risque de m’être du moindre secour. A Luxembored, quand vous touchez le fond, il n’y a jamais personne pour vous aider…
Qu’à cela ne tienne. Ne suis-je pas votre dévoué ? Ni une ni deux, je rétrograde en première et commence joyeusement l’ascension de la « Montée du Gründ » sous le regard admiratif des rares promeneurs. La tâche ne s’annonce pas surhumaine jusqu’à ce que la pente se raidisse de plus belle m’obligeant tout de même à terminer rapidement l’internationale que je sifflotais et à me mettre en danseuse sur les pédales. Fausto Coppi me voici ! Vous me verriez les filles ! Merckx dans le Tourmalet ou la montée de l’Alpe d’Huez c’est de la bibine. Non ! Je ne serai pas le Tom Simpson de Luxembored. Je pédale dans les traces des illustres frères Schleck. Un peu de fraîcheur sous le tunnel me revigore alors que, proche de l’apoplexie, je sue sang et eau. J’attaque la rue Large, dernier tournant. Ca fouette grave la vieille urine, j'imagine alors aisément le moment de solitude du boxeur groggy auquel son manager fait respirer les sels, de quoi relancer de plus belle la machine…
Ca y est. Encore un ultime effort et je serai au sommet. Je me redresse et reprends plus fière allure en passant devant les terrasses des petits restos de la rue de la Loge d’où des dindes et des blaireaux endimanchés me dévisagent comme si je sortais d’un autre age…
Petite pause rafraîchissante à la terrasse du Musée d’Histoire de l’Art, je suis toujours surpris de cette appellation ici à Luxembored où je m’attends plutôt à trouver un musée de l’histoire du lard, avant de me laisser glisser gentiment vers mon point de départ non sans avoir invectivé un chauffeur de taxi qui confond piste cyclable et place de parking et deux blondasses, isolées dans la bulle de leur vanité, qui ouvrent leur portières sous mon nez…
La splendide vue sur la féerique vallée de la Pétrusse lors de la traversée de cet exceptionnel ouvrage d’art qu’est le viaduc avec pour toile de fond la silhouette de la Spuerkess dans toute sa magnificence termine de ravir mes sens et de me mettre du baume au cœur…
A Luxembored, ce n’est pas le vel’oh qui pose problème, c’est le peu d’infrastructures adaptées pour l’accueillir et le mépris des trop nombreux cons pour les usagers des deux roues…
Je tiens à la vie…
J’ai retrouvé mon maillot…
Il n’y aura pas de suite, j’ai piscine…
Merci…
Votre infatigable, DeProfundisMorpionibus.
Dernière édition par DeProfundisMorpionibus le Jeu 23 Avr - 17:07, édité 3 fois
DeProfundisMorpionibus- Grand Echevin
- Messages : 2581
Date d'inscription : 14/07/2008
Localisation : Luxemfoired... (C'est juste à côté de Luxembored).
Re: Dans la série "J'ai testé pour vous"...
Je pleure de rire,...
Par contre mon ami,...
N'oublie pas d'ouvrir la fenêtre,...ça fouette !!!!
(et prends une bonne douche à la piscine)
Dommage que ce soit déjà fini,...
C"est si long et pourtant ça a a un petit goût de trop peu !
Par contre mon ami,...
N'oublie pas d'ouvrir la fenêtre,...ça fouette !!!!
(et prends une bonne douche à la piscine)
Dommage que ce soit déjà fini,...
C"est si long et pourtant ça a a un petit goût de trop peu !
Mind Matter- Grand Echevin
- Messages : 2047
Date d'inscription : 21/07/2008
Localisation : Groland
Re: Dans la série "J'ai testé pour vous"...
Ayé
j'suis grillé au taf
rire comme un con devant l'pc, forcément ca laisse des traces .......
Alors la DPM ... chapeau ! vraiment ...
si si ......
j'suis grillé au taf
rire comme un con devant l'pc, forcément ca laisse des traces .......
Alors la DPM ... chapeau ! vraiment ...
si si ......
Flying_Muskitos- Boredmestre
- Messages : 622
Date d'inscription : 16/10/2008
Re: Dans la série "J'ai testé pour vous"...
Je dirai même plus: très drôle.
Si, si, vraiment.
Désolé d'être aussi bref.
Ca n'est pas que ma verve est en berne mais sous de fallacieux prétextes, on m'oblige à travailler de longues heures dans un endroit sordide afin de compenser de prétendus confortables émoluments qui me seraient versés chaque mois.
Life is a bitch.
Si, si, vraiment.
Désolé d'être aussi bref.
Ca n'est pas que ma verve est en berne mais sous de fallacieux prétextes, on m'oblige à travailler de longues heures dans un endroit sordide afin de compenser de prétendus confortables émoluments qui me seraient versés chaque mois.
Life is a bitch.
zmzmzn- Saint Esprit
- Messages : 190
Date d'inscription : 01/07/2008
Localisation : Luxembored Grande Région
Re: Dans la série "J'ai testé pour vous"...
zmzmzn a écrit:Je dirai même plus: très drôle.
Si, si, vraiment.
Désolé d'être aussi bref.
Ca n'est pas que ma verve est en berne mais sous de fallacieux prétextes, on m'oblige à travailler de longues heures dans un endroit sordide afin de compenser de prétendus confortables émoluments qui me seraient versés chaque mois.
Life is a bitch.
Merci, Commandant...
Vous me flattez...
Votre venue si brève soit-elle...
Est toujours un réconfort pour toute la communauté...
Honte à vos exploiteurs...
Longue vie à la substance...
Misère...
DeProfundisMorpionibus- Grand Echevin
- Messages : 2581
Date d'inscription : 14/07/2008
Localisation : Luxemfoired... (C'est juste à côté de Luxembored).
Re: Dans la série "J'ai testé pour vous"...
Merci à toutes et tous...
Ce fut avec plaisir...
Si si, vraiment...
Misère...
Ce fut avec plaisir...
Si si, vraiment...
Misère...
DeProfundisMorpionibus- Grand Echevin
- Messages : 2581
Date d'inscription : 14/07/2008
Localisation : Luxemfoired... (C'est juste à côté de Luxembored).
Re: Dans la série "J'ai testé pour vous"...
Pourquoi, c'est fini?
Même si ça m'énerve de l'avouer ,étant une fervente pro-luxembordoise, tes tribulations sont un régal.
Même si ça m'énerve de l'avouer ,étant une fervente pro-luxembordoise, tes tribulations sont un régal.
Lis'- Boredmestre
- Messages : 527
Date d'inscription : 03/07/2008
Re: Dans la série "J'ai testé pour vous"...
Normalement il l'avait loué pour 7 jours,...
Il n'ose pas l'avouer mais il a les roupignolles (ou roubignolles: je ne sais jamais) en feu,....
Tsé, le vélo, à son âge,....
Il n'ose pas l'avouer mais il a les roupignolles (ou roubignolles: je ne sais jamais) en feu,....
Tsé, le vélo, à son âge,....
Mind Matter- Grand Echevin
- Messages : 2047
Date d'inscription : 21/07/2008
Localisation : Groland
Lis'- Boredmestre
- Messages : 527
Date d'inscription : 03/07/2008
Re: Dans la série "J'ai testé pour vous"...
Mind Matter a écrit:...il a lesroupignolles(ou roubignolles: je ne sais jamais) en feu,...
Elle s'étaient coincées dans le garde chaine...
Au passage la chicanne ...
Je n'ai pas de rustine...
Misère...
Dernière édition par DeProfundisMorpionibus le Jeu 23 Avr - 16:20, édité 1 fois
DeProfundisMorpionibus- Grand Echevin
- Messages : 2581
Date d'inscription : 14/07/2008
Localisation : Luxemfoired... (C'est juste à côté de Luxembored).
Re: Dans la série "J'ai testé pour vous"...
Et le vélo rangé sur sa borne,...
T1, t'es garé où ?????
T1, t'es garé où ?????
Mind Matter- Grand Echevin
- Messages : 2047
Date d'inscription : 21/07/2008
Localisation : Groland
Re: Dans la série "J'ai testé pour vous"...
Lis' a écrit:...étant une fervente pro-luxembordoise...
Tain...
Y en a qui sont gênés de rien...
Misère...
DeProfundisMorpionibus- Grand Echevin
- Messages : 2581
Date d'inscription : 14/07/2008
Localisation : Luxemfoired... (C'est juste à côté de Luxembored).
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